Dernière article de la série « Coach sportif », dans le dernier épisode je vous parlais des 12 mois déjà passés, et je vous racontais ma grosse désillusion après avoir été inscrite au rattrapage d’une épreuve. Je vous livre mon ressenti sur la suite et fin de cette aventure qui m’aura tant apporté.
Décembre, qui passe beaucoup trop vite, j’essaye de m’entraîner le plus possible pour le rattrapage, 3 à 4 fois par semaine, je sens que je progresse, que je prend de l’assurance, je commence à aimer le lia, en même temps à ce rythme là, il vaut mieux… J’en arrive à me dire que c’est un mal pour un bien, finalement si je suis au rattrapage, c’est juste la vie qui m’envoie un petit signe pour me dire que rien est acquis, et surtout qu’il ne faut pas se reposer sur les siens… Jour j, 3 jours avant Noël, sereine, beaucoup plus que la première fois, mais grande appréhension, le fitness c’est ce qui me plaît le plus, et si je ne pouvais pas faire ce qui me plait… Toujours en tête le fait d’avoir réussit des choses que je n’appréciais pas, et d’échouer dans le domaine qui me passionne… Et peut être qu’au final c’est ce qui m’a donné le courage et la rage d’avancer. H-h, le jury est différent, la chorée plus facile, je suis la seule fille, je suis très attentive, très concentrée, j’ai hâte, je maîtrise, j’essaye de ne pas être déstabilisée par mes camarades, les résultats arrivent très vite, on attend la délibération et c’est aussi la délivrance pour moi, validée ! Il me reste alors 2 examens, les 2 derniers, un dans chaque discipline, noël passe, je suis censée être en vacances, mais des remplacements à faire, j’arrive à avoir 2 jours, mais révisions, révisions et révisions, oral blanc la première semaine de janvier, je suis prête, je sais ce qu’il me manque pour être au top, je sais ce qu’il me reste à peaufiner, oral ok, rassurée par mes 2 profs, il reste 2 semaines, la première évaluation de musculation, la seconde de fitness… J-j muscu : j’essaye de ne pas me tendre de piège, je coach mes deux cobayes, je connais mes séances sur le bout des doigts, pourquoi tel ou tel exercice, tout se passe bien, c’est l’entretien qui suit que je redoute le plus, une dame et un homme pour m’évaluer, la femme joue la personne froide et sévère, l’homme est détendu et sympa, j’ai peur des questions pièges, j’essaye de tout justifier, la femme a l’air plus détendue que pour les passages précédents finalement, elle rigole, ça me rassure, ou pas, j’ai chaud, j’ai les joues rouges, le stress mais à la fois contente de le faire, les résultats sont pour le lendemain mais à la fin de l’entretient, l’homme me fait un signe de la tête et un pouce en l’air, je ne sais pas comment je dois l’interpréter, j’ai espoir que ça signifie que j’ai validé, je ne sais plus quoi penser, je file boire un chaï latte dans mon QG, je raconte ça à tout le monde, j’essaye de ne pas trop m’enflammer tout de même, je suis heureuse et les résultats viennent le confirmer, il me reste une semaine, pas de cours, juste le boulot, les révisions pour être au top pour le vendredi qui suit, j’essaye de regrouper toutes les questions susceptibles de m’être posées, je note les réponses, j’apprends tout par cœur, j’ai hâte, je suis prête, ce vendredi 25 janvier 2019, je l’attends avec impatience, une nouvelle vie qui peut être va commencer, j’ai envie de changement, je prévois un rdv chez le coiffeur en fin de journée, j’ai envie de tout couper, programme des examens, je passe la première, je viens en avance, pour éviter les bouchons, prévoir les soucis du métro, je suis trop en avance, il fait froid, je petit déjeuné mes pancakes à la courge assise sur le quai du métro pour ne pas attendre trop au froid devant la salle, j’y vais quand même 10 min en avance, au cas où je puisse rentrer au chaud avant l’heure, ma prof me fait stresser, elle arrive en retard, je suis gelée, mes orteils ne peuvent plus bouger, je tire au sort mon sujet d’examen, je me mets en préparation au brouillon, je connais tout par cœur, je suis allongée sur le sol, toute excitée, j’ai terminé avant le temps imparti, j’accueille mon public, je les connais, j’ai été leur public pour leurs examens la semaine passée, on rigole, ça me détend, les 40 min d’examen passent à une allure folle, les 20 min d’entretien aussi, tout se passe bien, on rigole, je suis sure de mes paroles et de mes réponses, je sors de la salle, j’attends à peine 5 min et le verdict est là, dernier examen validé, sur le moment j’y crois pas trop, je le savais, je le sentais, je ne sais pas pourquoi, il y a des choses comme ça, je sors dehors, sentiments partagés entre l’envie de pleurer, de crier, de sauter de joie, le bonheur sans pour autant le réaliser, cette sensation de libération, de délivrance, de la pression qui retombe, ce vide en moi… Tenter de réaliser que tout est déjà terminé, 1 an et demi s’est écoulé, ce temps qui me paraissait si long lorsque j’ai débuté, mais qui finalement est passé à une vitesse éclair… Ma formation terminée, mon plus gros défi pour cette année 2019 accompli, à quand le prochain ?
Satisfaction, fierté, joie, bonheur, les mots manquent pour exprimer tout ce qui s’est passé et tout ce que j’ai accompli, après des mois de révisions, de cours, de suivi, d’évaluations, d’heures à m’entrainer, de temps passé dans ma voiture, dans les bouchons, dans les transports, à traverser Lyon pour transiter entre la salle de sport et l’école.
Je termine de vous écrire ce petit récit de mes dernières aventures en tant que stagiaire et étudiante, on est le 25 mars et voilà déjà 2 mois que tout ceci s’est terminé. Depuis le début de ma formation, j’ai trouvé ce qui me rendait heureuse, ce que j’aimais faire, et j’ai enfin sauté de pas entre passion et métier… Je ne pensais pas que ça puisse être compatible, mais on passe notre vie au travail alors faites quelque chose que vous aimez, quelque chose qui vous rend heureux, parce que la vie est faite pour qu’on le soit. Je vous souhaite à chacun d’être autant épanoui que je le suis dans votre métier, n’oubliez pas que vous avez le pouvoir de décider, donnez vous les moyens, les moyens de réussir, vous avez les cartes entre vos mains, c’est ça le jeu du bonheur !
On remercie souvent ses proches, ses amis, ses profs, mais je voudrais surtout me remercier, d’être sérieuse et travailleuse, de n’avoir rien lâché, dans les bons moments, comme dans les moins bons, je me remercie d’avoir cru en moi, même si la confiance personnelle n’est pas mon point fort, toute cette aventure qui ne fait que commencer m’a énormément appris et m’a permis de prendre davantage confiance en moi, parler à un public souvent inconnu, sur une estrade, un podium, savoir que les gens nous prennent comme leur model, nous envient, nous condition et notre physique. Si un jour j’avais pensé aimer autant ce que je ferai… Chaque matin, je dis « je vais travailler » et puis à la fin de ma phrase je me rends compte que je vais juste à la salle de sport, pas une seule seconde j’ai l’impression d’être au boulot, c’est peut être ça le secret…
Un amour de cacahuète 